Notre objectif est de défendre la qualité des soins d’abord, l’intégration des collègues compétents qui travaillent chez nous depuis plusieurs années, et de limiter l’afflux de nouveaux médecins étrangers hors CEE par des accords de formation contractuels débouchant sur leur intégration ou leur retour dans leur pays. Dans un premier temps il nous faut obtenir un droit de concertation sur la mise en place de cette réforme et réclamer une modification du concours mis en place en 2005 pour nos collègue étarngers sans concertation.

La réforme de nos statuts est en cours. P.Talon vice-Président de l’INPH participe aux discussions en cours. La mise en place des SROS,de la T2A et de la nouvelle gouvernance va amener de multiples changements dans nos services. Il est plus nécessaire que jamais d’avoir une représentation forte dans toutes les instances. Nous vous encourageons à participer aux responsabilités de gestion dans votre hôpital, dans votre région, et à ne pas laisser la bureaucratie prendre le pas sur l’esprit d’entreprise. Trop de SROS sont improductifs. Prenez l’initiative de créer et de faire fonctionner les Commissions Régionales de l’Enfant et de l’Adolescent.

Les défis sont considérables. Nous n’avons aucune raison de désespérer et la morosité n’est pas justifiée. Nous sommes dans un secteur d’activité en pleine expansion. La demande de soins pédiatrique sera toujours dans nos pays privilégiés prioritaire pour les parents.

La part du produit intérieur brut national consacré à la Santé continue à augmenter (on nous le reproche assez !) et le PIB continue à
augmenter, même si c’est en moindre proportion. Les progrès des techniques modernes diagnostiques et thérapeutiques ont décuplé nos possibilités d’action.

Nous avons les moyens de soigner. Les internes plébiscitent notre spécialité. Nous faisons le plus beau métier du monde. Notre devoir est d’apprendre à gérer l’outil hospitalier, à collaborer avec les confrères des autres spécialités, les parents,à définir les priorité de santé public dans nos régions, à développer les réseaux, à évaluer nos actions.

La culture pregnante aujourd’hui est à la rentabilité immédiate, la diminution des coûts, la gestion. Le SNPEH forme pour 2006 des Vœux pour le développement de notre culture pédiatrique d’initiatives, de respect humain, de vision à long terme de la santé de l’enfant.

Quels vœux former pour 2006 ? De nombreux chantiers sont ouverts : la nouvelle gouvernance, la T2A, les modifications de nos statuts, les SROS, le statut des médecins étrangers, le sauvetage de nos retraites. Aucun n’est abouti. L’année 2005 s’est terminée sur le recul du Gouvernement sur la question de l’IRCANTEC.

Notre Ministre Xavier Bertrand, spécialiste des retraites annonce pour 2015 la faillite notre système de retraite. La Loi Fillion préconise 75% du dernier salaire pour les fonctionnaires. Nous touchons en moyenne 50% et le CA de l’Ircantec où nous avons enfin obtenu d’avoir un représentant proposait une diminution de nos retraites et une augmentation du prix de rachat des points.

Nous devrons faire preuve de réalisme et de détermination pour défendre nos retraites et d’abord exiger un droit de regard sur les estimations qu’on nous assène. L’injustice faite aux universitaires sur la part universitaire de leur rémunération doit aussi être réparée.

Nous souhaitons assurer des retraites décentes aux collègues qui vont bientôt partir mais surtout assurer aux plus jeunes la possibilité d’assurer leur retraite en travaillant à l’hôpital public : ce ne sont pas les retraites des pédiatres du « papy-boum » qui sont les plus touchées, ce sont celles des plus jeunes, l’attractivité de la carrière du service public.

Comment attirer les jeunes collègues vers le service public si les différences de rémunération et les garanties de retraites sont par trop
inégales ? Ce combat pour nos retraites fait l’unanimité des intersyndicales de médecins mais le taux de syndicalisation des PH est insuffisant pour équilibrer le dialogue avec les tutelles et en particulier le Ministère de la Fonction Publique. Soyez réalistes : syndiquez-vous ! De préférence au SNPEH….

Vous avez été nombreux à nous encourager à défendre nos collègues étrangers hors- CEE. La situation qui leur est faite est souvent
indigne d’eux, de la médecine et de la France. Nous devons les aider à rester ou à rentrer chez eux, mais nous ne voulons pas être complices passifs d’une injustice et d’une dégradation du statut de médecin.