Alors que nous attendons les conclusions des Assises de la pédiatrie et de la santé de l’enfant, les services de pédiatrie font toujours face à des difficultés qui s’exacerbent au gré des vagues épidémiques même si nous n’entendons plus d’autres voix s’élever

Les équipes pédiatriques hospitalières continuent à faire face à de grandes difficultés en raison :

1) de l’activité des urgences pédiatriques fortement impactée par les épidémies saisonnières, même si actuellement moins intenses, et malgré les efforts des infectiologues et des épidémiologistes

2) d’une démographie pédiatrique en berne avec un taux de démissions important comme l’indique l’enquête « nuits blanches », sans compter la pyramide des âges qui voit sur le départ un grand nombre de praticiens dans les prochaines années,

3) de la mise en application brutale et sans mesure corrective efficace de la loi Rist qui met en difficultés les structures les plus isolées et les plus fragiles, aboutissant à des fermetures et à une aggravation de la fracture territoriale, particulièrement en outre-mer. Nous dénonçons les dérives de l’intérim. La meilleure méthode pour lutter contre ces dérives est de conserver et attirer les praticiens titulaires, en particulier en revalorisant les paiements de leurs gardes et astreintes, en leur redonnant les échelons perdus lors du Ségur, combat permanent de notre intersyndicale, Action Praticiens Hôpital (APH).

APH s’efforce inlassablement, avec l’aide de toutes ses composantes, dont le SNPEH, d’améliorer les conditions de travail et les statuts des praticiens hospitaliers.

Il est apparu, suite à nos discussions avec de nombreuses équipes de pédiatres hospitaliers, que le décompte horaire du temps de travail est un élément crucial pour garder l’activité hospitalière attractive (temps continu).

Actuellement les modalités de décompte du temps de travail sont confuses et multiples selon les lieux. Ainsi, de façon variables, sont obtenus la 3è plage de travail de nuit (1 garde = 3 demi-journées) pour ceux en temps de travail discontinu, quand, pour les autres, le travail au-delà de 39 heures auprès des patients peut être du temps clinique pour les uns, non clinique pour d’autres, et aller jusqu’à 44 heures par-ci ou 48 heures par-là.

Le SNPEH demande en urgence une uniformisation du décompte du temps de travail à la faveur du temps continu pour toutes les équipes de pédiatrie hospitalière soumises à la permanence des soins.

Il s’agit d’un préalable indispensable pour redonner de l’attractivité à notre spécialité.

Nous vous invitons à nous rejoindre au congrès de la Société Française de Pédiatrie (SFP) à Marseille, auprès de notre stand, et au cours de notre assemblée générale.