Le SNPEH soutient totalement ce texte:

ÉDITION SPÉCIALE – NOUVEAUX STATUTS

Chers collègues

Les décrets sur la rénovation du statut de PH et sur le nouveau statut de praticien contractuel viennent d’être publiés au Journal Officiel.

Pourquoi des nouveaux statuts ?

Ces dernières années, on entendait dire que « le statut de PH avait vécu », et nombreux sont ceux qui souhaitent sa disparition pure et simple, afin d’évoluer vers un « tout contrat », qui, d’une part est contraire aux principes du service public, et d’autre part, tend vers un concept de « praticien kleenex » dont on ne se sert que quand on en a besoin et dont on se débarrasse un peu comme on veut. Cette application d’une politique ultra-libérale est incompatible, à nos yeux, avec la conception du soin à l’hôpital public, ouvert à tous et à toute heure.

Grâce à l’action de l’ensemble des syndicats, le statut de praticien hospitalier a été conservé : accès par un concours, qui reste national, et d’une nomination, qui reste nationale, gérée par le Conseil National de Gestion. Ce combat qui nous protège d’éventuelles nominations arbitraires par les directions des établissements n’a pas été simple, mais nous l’avons gagné.

Au-delà de cela, notre constat est amer. Nous sommes assez décontenancés sur les évolutions réglementaires des statuts, notamment le statut de praticien hospitalier. Selon nous, il s’agit d’une vente à la découpe du travail que nous fournissons à l’hôpital public, qui risque de perdre tout son sens pour la continuité des soins et la dynamique d’équipe. En pratique, où est l’attractivité promise aux praticiens ?

Selon le SNPHARE, l’attractivité des carrières médicales est ailleurs. Le Ségur a fait une erreur majeure en refusant de traiter en profondeur les sujets du travail des praticiens hospitaliers : qu’est-ce que le travail clinique, non clinique, quel temps de travail, et bien sûr, le sujet du travail pendant la permanence des soins. Ces chantiers sont les vrais chantiers de l’attractivité : ce n’est qu’avec de courageuses mesures sur ces aspects du statut qu’on comblera les 30 à 40 % de postes de PH vacants et qu’on pourra redonner du sens à notre métier.

Ce discours, le SNPHARE continue à le porter auprès des tutelles, tout autant que la récupération de la bonification des 4 ans pour les PH nommés avant le 1er octobre 2020. Le temps syndical est un temps long, nous porterons sans relâche ses questions devant nos tutelles.